Orchestre Divino Sospiro
L’Orchestre Divino Sospiro est un projet basé sur la qualité et la fidélité du répertoire baroque, sans jamais renoncer à son propre instinct créatif. L’orchestre de chambre créé par Massimo Mazzeo au Portugal a acquis la réputation est reconnu pour la qualité de ses interprétations. « Les Divinos » – les musiciens du groupe – , occupent désormais une place essentielle dans la vie musicale de Lisbonne et du pays.
Divino Sospiro crée et anime le Centro de Estudos Musicais Setecentistas de Portugal, lieu de rencontre entre musiciens, chercheurs, musicologues, enseignants et amateurs, dont l’objectif est de dynamiser les connexions entre recherche, interprétation, promotion et programmation.
Le premier concert de l’orchestre, en 2001, a été effectué dans le cadre d’un programme d’échanges entre le Portugal et l’Italie, avec le support de la Fondation mécène Millennium BCP. A partir de cette date, Divino Sospiro a été lancé sur la scène internationale.
Divino Sospiro a travaillé avec les plus importantes institutions portugaises, telles que la Fundação Calouste Gulbenkian, le Centro Cultural de Belém, le Théâtre national de Sao Carlo et la Casa da Musica. En 2017, l’orchestre se produit lors de deux concerts pour le président de la République portugaise et le corps diplomatique.
Dans le contexte international, Divino Sospiro a participé à des événements tels que : Auditorio Nacional de Madrid, Festival Ile de France (enregistré par Radio France), Folle Journée de Nantes et Tokyo, Festival d’Ambronay (enregistré par Radio France), Gdansk Mozart Festival, Musikfest Bremen, Bargemusic Festival in New York, Festival de Musica Antigua de Sevilla, International Valletta Baroque Festival, Händel-Festspiele Halle, Philharmonie de Luxembourg, …
Des concerts et des masterclasses ont été organisés par des artistes prestigieux : Alexandrina Pendatchanska, Alberto Grazzi, Alfredo Bernardini, Chiara Banchini, Christina Pluhar, Enrico Onofri, Christophe Coin, Deborah York, Gemma Bertagnolli, Katia et Marielle Labèque, Kenneth Weiss, Maria Bayo, Maria Christina Kiehr, Maria Hinojosa Montenegro, Maurice Steger, Rinaldo Alessandrini, Romina Basso, Vittorio Ghielmi, Giuliano Carmignola, Gustav Leonhardt, Andreas Scholl, Katarina Bradic, etc.
Les enregistrements de l’orchestre ont reçu les plus hautes distinctions, parmi lesquelles un » 5 » Diapason, par la célèbre revue musicale spécialisée et les » 5 » étoiles critiques par le célèbre magazine italien spécialisé » Musica « .
Divino Sospiro participe activement à la promotion de l’éducation pédagogique et musicale de la période baroque. Afin de promouvoir la pratique avec l’étude théorique, Divino Sospiro a établi en 2013 un partenariat avec les Parcs de Sintra – Monte da Lua, permettant la création du Centre d’études musicales du XVIIIe siècle du Portugal (DS- CEMSP).
Le centre développe des études et des recherches, des éditions critiques, des colloques internationaux et des sessions musicales de haute qualité, qui sont promus par certains des festivals les plus prestigieux du monde. Divino Sospiro compte sur des personnalités importantes de la vie culturelle portugaise, ayant l’honneur d’avoir l’ex-président de la République Dr. Jorge Sampaio comme président d’honneur.
Durant la saison 2022, Divino Sospiro a été sélectionné et soutenu pour une série de concerts et de projets culturels dans le cadre de la Saison France-Portugal 2022 permettant la présentation d’un répertoire exceptionnel autour de grands compositeurs portugais (Avondano, Seixas, Carvalho, Texeira, etc. ) en partenariat avec le Parques de Sintra-Monte da Lua, la Cité Musicale de Metz, Le Concert de la Loge, le Concert de l’Hostel Dieu, le Festival de Saint-Michel en Thiérache, le Centre de Musique Baroque de Versailles, la Philharmonie de Paris, les Concerts d’Automne à Tours, avec des talents en devenir et des interprètes confirmés.
Tous les concerts en France dans le cadre de la Saison
Divino-Sospiro-by-Pedro-Soares.
Caroline Guiela Nguyen
Caroline Guiela Nguyen est née à Nice en 1981 d’une mère vietnamienne et d’un père pied-noir. Deux exils, deux cultures qui traversent ses créations, théâtrales et cinématographiques.
Après des études de sociologie et d’arts du spectacle à l’université de Nice ; elle s’oriente vers la mise en scène de théâtre et entre en 2006 au Théâtre National de Strasbourg (TNS).
Peu après, elle fonde la compagnie « Les Hommes approximatifs ». Comme beaucoup de compagnies contemporaines elle mise sur le collectif et l’écriture de plateau. A la différence qu’elle mêle sur scène comédiens professionnels et amateurs, autant d’univers à entrelacer, à raconter. Autant d’expériences à explorer. Autant de corps à faire exister.
Les récits sont bien au centre de ses créations qui reflètent les évolutions sociétales à partir de l’intime. L’influence de la sociologie peut-être, de son héritage familial sans doute qui transparait dans ses thématiques : le déracinement, la famille… Son théâtre pourrait être presque documentaire et pourtant c’est bien à travers la fiction qu’elle raconte la Grande Histoire.
Grâce à l’écriture de plateau, elle recueille les témoignages, les filme puis les transforme en fiction. Ce regard de la caméra transparait dans sur scène. Son théâtre est résolument cinématographique et pourtant profondément théâtral. Ainsi, Saïgon, qui sera présenté au Teatro Nacional D Maria II de Lisbonne est une fresque aux allures de saga. On se laisse porter de lieux en époques, du Vietnam à la France, du vietnamien au français, du colonialisme au post colonialisme, du rire aux larmes dans un va-et-vient permanent.
Sur le plateau, confie t-elle à Arnaud Laporte sur France Culture, « on passe du temps à improviser et je passe du temps à les écouter, à essayer de comprendre leur rythme de phrases, leur langue, leurs façons, leurs expressions. Comment ils parlent, comment cela se répond. Tout est filmé et après j’écris. »
Dans Fraternité conte fantastique, qui sera présenté au Teatro Municipal Sao Luiz de Lisbonne, elle se projette dans le prochain siècle et fait résonner la parole en plusieurs langues. Une catastrophe inexplicable a effacé une partie de l’humanité, contraignant ceux qui sont restés à se confronter à l’énigme de cette disparition. Le temps est hors de ses gonds. Ensemble, les humains font corps pour rendre un sens à l’Histoire – témoignant pour les absents, consolant les présents, préparant la mémoire du prochain siècle. « J’ai la nécessité de représenter le réel et à la fois je me lance le défi en faisant « Fraternité, conte fantastique » d’aller vers un conte. On peut raconter l’Histoire en passant par la fiction, ce n’est pas du théâtre documentaire. Je sens bien que dans notre travail, on est à la fois extrêmement soucieux d’être lestés par le réel et en même temps j’ai une foi et un amour absolu pour la fiction. » poursuit-elle au micro d’Arnaud Laporte.
Reconnue pour ses créations théâtrales, qui outre la richesse de la parole sont également brillantes dans leur forme, Caroline Guiela Nguyen est artiste associée à l’Odéon, Théâtre de l’Europe et à la Schaubühne à Berlin. Elle est également, de manière plus confidentielle, réalisatrice de courts métrages et auteure de pièces radiophoniques.
De 2011 à 2017, Caroline Guiela Nguyen et les Hommes Approximatifs créent à La Comédie de Valence, où elle est membre du Collectif artistique de 2014 à 2020, Se souvenir de Violetta (2011), Ses Mains et Le Bal d’Emma (2012), Elle brûle (2013), Le Chagrin (2015), Mon Grand Amour(2016) et SAIGON (2017). À compter de 2013, ses spectacles sont présentés dans toute la France notamment à la Colline théâtre national, au CDN de Tours, à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, au TNBA à Bordeaux, au TNS à Strasbourg, au Festival d’Avignon, Festival Paris l’Eté, Festival TNB…
Depuis 2015, elle collabore avec Joël Pommerat et Jean Ruimi à la création de spectacles à la Maison Centrale d’Arles, dont Désordre d’un futur passé.
En 2017, Caroline Guiela Nguyen s’interroge sur l’histoire du Vietnam avec la pièce SAIGON, qu’elle présente au festival Ambivalence(s) à la Comédie de Valence et à la 71° édition du Festival d’Avignon et en tournée mondiale.
En 2019, elle entame avec la compagnie Les Hommes Approximatifs un nouveau cycle FRATERNITÉ qui compte trois créations : un film coproduit par Les Films du Worso, Les Engloutis4, qu’elle réalise avec les détenus de la Maison Centrale d’Arles, Fraternité, Conte fantastique créée lors la 75e édition du Festival d’Avignon 5et L’Enfance, la Nuit qui sera créée au printemps 2022 à la Schaubühne à Berlin.
La compagnie Les hommes approximatifs réunit Caroline Guiela Nguyen (metteuse en scène, autrice, réalisatrice), Alice Duchange (scénographe), Benjamin Moreau (costumier), Jérémie Papin (créateur lumière), Antoine Richard (créateur sonore), Claire Calvi (collaboratrice artistique), Manon Worms (dramaturgie) Jérémie Scheidler (dramaturgie, vidéo).
La saison théâtrale française à Lisbonne
Portrait de Caroline Guiela Nguyen © Manuel Braun
Interview Gilbert Fillinger
Gilbert Fillinger
L'ancien directeur de la Maison de la Culture d'Amiens dirige l'association Art & Jardins Hauts-de-France, productrice d’œuvres contemporaines – paysagères et plastiques – dans l’espace public dont les Jardins de la Paix. Le 2 avril, sur les lieux de la la bataille de la Lys, est inauguré le Jardin de la Paix portugais.
Un Jardin de la Paix portugais est inauguré à Richebourg, quel est le concept de ces Jardins de la Paix ?
L’idée est née au moment du centenaire de 14/18, avec les commémorations de la Première Guerre mondiale. A l’époque j’étais directeur de la Maison de la Culture d’Amiens. J’ai organisé un spectacle pour la Mission du Centenaire et à la fin de ce spectacle Joseph Zimet, à la tête de la Mission du Centenaire, m’a proposé de continuer à travailler avec la Mission. Je lui ai dit : « Travailler sur la mémoire, sur la commémoration c’est bien mais que restera t-il de physique, de tangible ? «
Nous étions engagés à la Maison de la Culture d’Amiens sur le Festival international de jardins – Hortillonnages Amiens. De son côté le président de la région Hauts-de-France , Xavier Bertrand, m’avait proposé d’étendre ce travail autour des jardins sur l’ensemble de la région. Les deux propositions étaient presque concomitantes. C’est là que m’est venue l’idée des Jardins de la Paix. Un jardin c’est l’endroit de la paix idéal, c’est l’endroit de la nature, de la vie, de la renaissance annuelle. L’endroit où on se retire, le Jardin d’Eden… Quand on veut respirer, on va dans un jardin. Quand on veut se détendre, on va dans un jardin. L’homme a toujours construit des jardins pour son bien-être.
Quelle est la place de l’art dans les Jardins de la Paix ?
L’idée c’est d’inviter des artistes paysagistes ou architectes venus des pays qui ont participé à la guerre, et leur demander de réfléchir non pas de façon mémorielle parce que tout ça, ça a été fait, et très bien fait, on ne va pas le refaire, mais de se projeter, de poser des questions d’aujourd’hui. Créer des lieux où on peut s’asseoir, réfléchir, méditer, partager être ensemble et refuser cette barbarie. Et aussi se poser des questions de ce que va être notre futur. Là il n’est pas joyeux dans l’immédiat mais il sera encore moins joyeux dans 30 ou 40 ans. Les nouvelles générations qui naissent aujourd’hui que vont-elles avoir ? Que va-t-on leur laisser ? Il y a toutes ces réflexions autour des Jardins de la Paix : la paix aujourd’hui, la paix demain, mais aussi l’écologie, le changement climatique, le vivre ensemble…
Les artistes ont une parole, c’est ça qui est important. Ils s’expriment à travers le matériau vivant de la nature et le magnifient en portant un message de Paix.
Forcément ces jours-ci, ça a une résonance forte parce qu’on se dit « ça y est, c’est reparti ! »
Quelle est la genèse du Jardin de la Paix portugais ?
Pendant la Première Guerre mondiale, il y a eu, à côté de Richebourg, la bataille de la Lys, une bataille extrêmement importante pour les Portugais. Les Portugais étaient à la tête des Alliés à ce moment-là et ils ont eu des milliers de disparus dans cette bataille. Ils étaient alliés aux Britanniques qui avaient dans leurs troupes des Indiens. Il y aura donc deux autres Jardins de la Paix dans les environs du Jardin portugais : un Jardin de la Paix indien et un britannique. Beaucoup de morts sur place sont à déplorer dans cette bataille. Il y a des corps enterrés et un cimetière portugais dans la périphérie de Richebourg, c’est pour ça que c’est un lieu extrêmement important symboliquement.
C’est donc à Richebourg que j’ai pensé faire ce jardin portugais. En premier lieu ça n’a pas été possible. Nous avons donc décidé de le faire à Le Quesnoy. Le cabinet a été choisi, le projet validé. Puis il y a eu des changements de lieu, nécessitant un nouveau projet et de nouvelles complications. Ça a duré plusieurs mois. Et finalement, le maire de Richebourg s’est dit intéressé. Son successeur aussi, c’est donc sur les lieux de la bataille de la Lys que ce Jardin de la Paix est finalement érigé. Et c’est très bien. Richebourg, c’est l’endroit symbolique martyr pour les Portugais.
Comment s’est fait le choix des architectes et paysagistes ?
Il y a un studio d’architectes et un studio de paysagistes qui se sont associés pour créer ce Jardin de la Paix. Le choix s’est fait au printemps 2018. Il y avait deux candidats. De très haut niveau. D’un côté de jeunes cabinets, qui ont gagné des concours, qui ont une réputation internationale très importante et de l’autre une très grande agence. Le jury a choisi l’équipe jeune, Ricardo Gomes (KWY.studio) & Samuel Alcobia (BALDIOS)
Pouvez-vous nous décrire le Jardin de la Paix portugais ?
C’est une grande table magnifique en marbre qui vient du Portugal . À l’intérieur de cette grande table, se trouve un jardin L’ensemble est entourée par une forêt qui n’existe pas encore. Le projet ne sera pas totalement fini à l’inauguration mais c’est parce qu’un jardin ne se fait pas en 15 jours. Toute la table a été faite au Portugal. C’était vraiment important. Le Portugal a été très impliqué dans le projet. Le Ministère des Armées portugais ainsi que des mécènes portugais nous ont aidés, ainsi que la région Hauts-de-France, qui porte l’ensemble du projet des Jardins de la Paix, et des mécènes régionaux.
C’est une belle histoire que l’on est en train d’écrire : c’est un producteur français qui invite une équipe portugaise à créer une œuvre qui s’est créée en partie au Portugal et qui se termine en France. Cela a du sens pour l’histoire de notre pays et du Portugal puisque c’est très important pour eux et pour nous évidemment aussi. Parce que sans ces Portugais morts en France, sur le champ de bataille, nous ne serions pas là.
Le parcours paysager sur les lieux de la Grande Guerre
Projet paysager unique sur les sites emblématiques du souvenir de la Première Guerre mondiale, l’association Art & Jardins | Hauts-de-France, la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale et le Ministère des Armées ont élaboré un parcours créatif et innovant aux couleurs des nations meurtries qui embrassent conjointement la cause de la pacification du monde contemporain. Depuis 2018, année de célébration du centenaire de la fin de la Grande Guerre, 20 Jardins de la Paix ont été créés dans les Hauts-de-France, en Belgique et désormais dans le Grand Est.
Réalisation du Jardin de la Paix portugais de Richebourg / Photos des maquettes
KWY.studio (Ricardo Gomes with Rui Alves, Rebecca Billi, Sara Cálem, Luise Marter, Max Théréné and Allegra Zanirato); BALDIOS (Samuel Alcobia, Pedro Gusmão, Joana Marques and Catarina Raposo
Manuela Marques
Manuela Marques fait preuve de patiente ténacité. Chez cette photographe vidéaste, pas de cliché pris à la volée, pas d’évidence ou de hasard mais, couche après couche, à l’image de la nature qui se sédimente, une composition qui révèle l’invisible, le ténu, le fragile, l’intime aussi. Pas de fausses dichotomies, comme le dit sa galeriste Anne Barrault, par exemple entre lumière et ombre, présent et passé.
Et pourtant les phénomènes qu’elle réfléchit – au deux sens du terme – peuvent être spectaculaires, comme ces explosions volcaniques. Mais, en regardant ses images, c’est avant tout l’invisible qui apparait, la rencontre avec la lumière.
Observatrice de la nature, elle a passé des semaines en résidence aux Açores, entre 2017 et 2021, à l’invitation de la galerie Fonseca Macedo, pour y mener, sous la forme d’une carte blanche, un travail personnel. Photos et vidéos témoignent de cette immersion dans la nature luxuriante de l’archipel océanique.
Elle s’imprégne de ces secousses, tremblements, éruptions. Plongée dans un paysage minéral, bercée par l’Océan, elle observe, ressent, absorbe et renvoie des images pleines de poésies. La puissance de la terre, sa fragilité aussi, secouée par les séismes et ouverte par les failles des volcans, presque effacée dans les émanations des fumeroles, primaire, organique.
Ses images vibrent, sentent, secouent.
De retour en France, elle poursuit cette recherche lors d’une résidence en Bretagne, au Domaine de Kerguéhennec, travaillant à partir de carottages géologiques (ses Mottes) et de captations lumineuses (Éphémères). Le sentiment océanique encore, autrement.
Née au Portugal en 1959, Manuela Marques vit et travaille à Paris. Pour la Saison France-Portugal elle présente 3 expositions, réunies sous un titre commun Echoes of nature. Au MuMa du Havre, Répliques est issu de ses recherches aux Açores. Au Domaine de Kerguéhennec, elle propose des Lignes de faille. Le Museu Nacional De Arte Contemporânea do Chiado à Lisbonne présente l’ensemble de ce travail.
Entre ces trois expositions, entre les images qui les constituent des liens se tissent, reliées par cet océan qui unit son pays de naissance et son pays d’adoption. Ces différentes terres bordées par la même eau.
Lauréate en 2011 du prix le prix BesPhoto 2011, récompensant annuellement un artiste photographe international suite à une exposition au Museo Berardo à Lisbonne, réunissant photos et vidéos, Manuela Marques est une photographe très technique et rigoureuse. L’esthétique de la composition très précise de ses images, sa capacité à fixer le fuyant, à arrêter le temps s’allient avec une vision très romantique. « entre la mimesis artistique du lieu et l’imitation de la nature par l’art. L’observation du paysage dans Echoes of nature est aussi une rencontre entre les processus opératoires naturels et la technicité de l’image. » explique le Museu Nacional De Arte Contemporânea do Chiado
Elle est représentée en France par la Galerie Anne Barrault. Son travail photographique et vidéo a été régulièrement montré dans de nombreuses institutions aussi bien françaises qu’étrangères.
Expositions personnelles (sélection)
En 2019 ont eu lieu deux importantes expositions monographiques : Et le bleu du ciel dans l’ombre au Musée de Lodève et au Musée de la Roche-sur-Yon accompagnée d’une monographie au titre éponyme parue aux éditions Loco, et Weather Station au Arquipélago Arts Center à Sao Miguel (Açores).
En 2017, deux expositions personnelles lui sont consacrées, l’une au Musée Gulbenkian de Lisbonne, La Face cachée du soleil et l’autre au Cellier de Reims ayant pour titre La force de Coriolis.
En 2016 c’est le Musée d’art et d’archéologie d’Aurillac qui accueille son travail avec La nature des choses suivie par une exposition conçue pour la manifestation L’art dans les chapelles.
En 2015 l’exposition au Château d’eau de Toulouse intitulée Isotopies est une proposition photographique reprenant 15 ans de travail.
En 2014, la Fondation Gulbenkian à Paris accueille La taille de ce vent est un triangle dans l’eau. Une monographie au titre éponyme, paraît à cette occasion aux éditions Loco.
La même année, le Centre régional de la photographie (Douchy-les-Mines, France) lui propose une exposition intitulée Backstage 2.
En 2011, suite à une exposition mêlant photographies et installation vidéo (Close-up) se tenant au Musée Collection Berardo (Lisbonne), elle reçoit le BesPhoto 2011, important prix récompensant tous les ans une artiste photographe. Dans le même temps, elle présente une exposition intitulée Temporada à Appleton Square à Lisbonne composée d’un ensemble photographique et une installation vidéo interactive, Grândola.
Toujours en 2011 au Brésil, deux expositions monographiques sont conjointement réalisées à la Estação Pinacoteca de São Paulo ainsi qu’à la Galeria Vermelho, galerie avec laquelle elle collabore régulièrement. Cette même année, elle participe également à l’Été Photographique de Lectoure ainsi qu’à de nombreuses autres expositions.
Son travail est régulièrement présenté dans les foires internationales telles que la FIAC (Paris), Paris Photo (Paris), Zonamaco (Mexico) et ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées.
En 2008, une première monographie intitulée Still Nox a été éditée aux éditions Marval.
Lignes de failles au Domaine de Kerguéhennec
Gil Delindro
Né en 1989, Gil Delindro vit et travaille à Porto. Son œuvre est un questionnement autour des phénomènes naturels. Il part du son, combine les médias – son, cinéma, installations – et transcende les frontières entre le naturel et le technologique pour créer une œuvre singulière. Ainsi, les matières organiques, le bois, la terre, l’eau, les détritus interfèrent sur des objets technologiques dans ses installations, donnant vie à des espaces mouvants, sculptures autonomes réagissant aux interactions mises en place. Le son est un témoin de ces échanges. L’érosion, les processus géologiques, météorologiques sont rendus perceptibles. Les vibrations deviennent mouvements. L’invisible se révèle.
Artiste du lieu et du temps, Gil Delindro s’installe dans la nature et enregistre tous ces sons, certains imperceptibles, qui disent à la fois la fugacité et la permanence. Le désert du Sahara (TWOM, 2015), les forêts tropicales du Brésil (Resiliência, 2017), la Sibérie, la Russie (Permafrost, 2018), les villages ethniques du Vietnam (Blind Signal, 2019), le glacier du Rhône (La Becque, 2019) , les Volcans d’Auvergne (ArtistesenResidence, 2021), autant de lieux, de communautés isolées et de modèles géologiques et météorologiques extrêmes, dans lequel il a pris le temps de se fondre pour mieux les écouter.
Comme un éloge de la lenteur ses installations questionnent la capacité des humains à prêter attention aux phénomènes naturels ainsi qu’aux évolutions que le développement technologique entraine. Une pratique basée sur la recherche qui développe les liens entre l’écologie, la géologie, l’anthropologie et l’acoustique.
Sans revendiquer un message politique ou se positionner dans une posture accusatoire, Gil Delindro donne à penser ces relations complexes entre l’homme et la nature- entre perceptions et réflexions -, les évolutions engendrées par les technologies.
Le travail de Gil Delindro été exposé en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et en Asie, avec des prix / soutien d’institutions telles que VARC (Arts visuels pour les communautés rurales, Royaume-Uni), ENCAC (Réseau européen pour la création audiovisuelle contemporaine), EMARE (European Media Art ), EDIGMA Semibreve (prix d’art médiatique, PT), Fondation Gulbenkian (PT), Sénat de Berlin pour la Culture (DE), Goethe Institute (DE), Fondation STEIM (NL), Fondation Françoise Meier (La Becque, CH), EOFA ( Ambassade des artistes étrangers, CH), Rivoli (Théâtre municipal de Porto, PT), DGartes (Ministère portugais de la Culture, PT), entre autres. Il est le co-fondateur de « Rural Vivo », une association interdisciplinaire dédiée aux activités écologiques, éducatives et culturelles dans la réserve UNESCO de Gerês (nord du Portugal).
En 2016, il a été sélectionné par la plateforme SHAPE, commandé par des festivals de référence tels que MusikProtokoll (AU), Novas Frequências (BR), CynetArt (DE) Athens Digital Arts Fest (GR), ARS Eletronica (AU), Submerge festival (UK) , Semibreve(PT), Lisboa Soa(PT). Être évalué positivement dans la presse par Berlin Art Link (DE), ORF1 (AU), Musikworks (CA), NEURAL magazine (IT), The Quietus (UK), BoundBaw Science and Biodesign (JP).
Les expositions de référence incluent: » Permafrost » LAboral, Gijon; « BADaward – Biological Clocks of the Universe » – MU Art Center, Pays-Bas ; « A grain within this cloud of Dust » – Gallery im Turm, Berlin ; « A perennial earth » – Goethe Institute Vietnam ; « Harbour » – Living Art Lab, Amsterdam ; « To bough and to bend » Bridge Projects, Los Angeles ; « Fictional Forest » Triennal de Arquitectura, Lisboa.
Du 19 mars au 29 il expose au Centre d’art contemporain Le creux de l’enfer « The sound of an earthquake contained in a room ».
Gil Delindro©Deli Gleba
Christine Bard
Christine Bard est professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers (UMR TEMOS) et membre senior de l’Institut universitaire de France.
Elle travaille sur l’histoire politique, sociale et culturelle des femmes et du genre (parmi ses ouvrages : Les Filles de Marianne ; Les Garçonnes ; Les Femmes dans la société française au 20e siècle ; Ce que soulève la jupe. Identités, transgressions, résistances ; Une histoire politique du pantalon ; Le féminisme, au-delà des idées reçues ; Les insoumises. La révolution féministe ; Histoire des femmes dans la France des XIXe et XXe siècles, Mon genre d’histoire).
Elle a dirigé plusieurs livres collectifs, dont le Dictionnaire des féministes. France XVIIIe-XXIe siècle, avec Sylvie Chaperon, PUF, 2017).
Elle préside l’association Archives du féminisme qu’elle a fondée en 2000 et dirige la collection du même nom aux Presses universitaires de Rennes. Elle anime le musée virtuel sur l’histoire des femmes et du genre MUSEA.
Photo © Laurence Prat
Tatiana Moura
Tatiana Moura (Portugal), est chercheuse au Centre d’études sociales à l’université Coimbra (CES-UC), où elle coordonne plusieurs projets nationaux et internationaux sur les masculinités et la prévention de la violence de genre (KINDER, X-MEN, entre autres), projets ayant un impact sur la production de contributions aux programmes et politiques publiques pour l’égalité de genre et les masculinités au Portugal et dans le contexte européen.
Elle est maître de conférence sur le thème des « Relations internationales, féminismes et masculinités » à la Faculté d’économie à l’université de Coimbra depuis septembre 2021, et directrice de l’Institut Maria et João Aleixo / UniPeriferias (Maré, Rio de Janeiro, Brésil) depuis mars 2018.
Entre 2011 et 2019, elle était à la tête de Promundo (Rio de Janeiro, Brésil), une ONG internationale dont le but est d’intéresser les hommes et les garçons à l’égalité de genre. Ces quinze dernières années, elle a coordonné des projets sur les masculinités, le soin, la violence et les trajectoires de non-violence dans des contextes de périphérie, particulièrement en Amérique du sud et en Europe.
Membre de MenEngage Global Alliance, et co-fondatrice et co-coordinatrice du réseau Iberia de MenEngage depuis 2018, elle intègre aussi le Comité d’association Promundo-US en 2021. Elle est détentrice d’un doctorat en Paix, conflits et démocratie de l’université Jaume I (Espagne), et ses recherches se concentrent sur les questions liées au féminisme dans les relations internationales, aux masculinités, à la violence urbaine et aux guerres les plus récentes.
Ricardo Serrão Santos
Ricardo Serrão Santos est né en 1954. Vit dans la région autonome portugaise des Açores.
Docteur en biologie et écologie animale, il est chercheur principal à l’Université des Açores, pro-recteur de l’Université des Açores et président de l’IMAR – Institut de recherche marine.
Il a été directeur du département océanographie et pêche de l’Université des Açores.
Ricardo Serrão Santos s’est consacré à l’étude de la biodiversité marine et des écosystèmes océaniques, et compte plus de 400 ouvrages publiés dont plus de 200 articles dans des revues SCI incluses dans le Web of Knowledge. Il est co-éditeur d’un livre sur « Seamounts: Ecology, Fisheries and Conservation », et co-auteur d’un Centre Virtuel d’Interprétation Marine (CIMV).
Au cours de sa carrière universitaire, il a coordonné et présidé plusieurs organisations scientifiques de l’UE, du Portugal et des Açores. Il occupe des postes dans plusieurs organes et comités scientifiques consultatifs dont l’Institut océanographique de Paris. Il est rédacteur en chef spécialisé de Frontiers in Marine Science/Deep-Sea Environments and Ecology.
Ricardo Serrão Santos est membre de l’Académie Portugaise des Sciences et membre émérite de l’Académie Portugaise de la Marine.
Il a reçu plusieurs distinctions internationales saluant son travail et son engagement.
Il a également été membre du Parlement européen entre 2014 et 2019.
Olivier Poivre d'Arvor
Né en 1958 à Reims, Olivier Poivre d’Arvor, après un DEA de philosophie débute sa carrière dans l’édition comme conseiller littéraire chez Albin Michel tout d’abord puis chez Balland.
Homme de culture, il fonde la compagnie de théâtre du Lion et en 2005, il lance à Toulouse la première édition du Marathon des mots, un festival international à la croisée de la parole et du texte.
Il exerce de nombreuses fonctions dans le réseau culturel français à l’étranger et dirige l'Association française d'action artistique (AFAA) qui devient CulturesFrance. Il est à l'origine de la préfiguration d'une nouvelle structure, l'Institut français.
En 2010, il est nommé à la tête de France Culture, qu’il dirigera pendant 5 ans.
En 2015, il est nommé au rang d'ambassadeur chargé de l'attractivité culturelle de la France puis, en 2016 ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République tunisienne.
Homme de culture, Olivier Poivre d’Arvor voue également une passion à la mer et aux océans. Depuis 2014, il préside le Musée de la Marine, qu’il engage dans un grand projet de rénovation.
Il déclare vouloir en faire « un des grands musées européens sur le thème de la mer » en présentant « ses collections de façon plus vivante.
En novembre 2020, il est nommé par le président Emmanuel Macron comme ambassadeur des pôles et des enjeux maritimes.
L’amour de la mer se retrouve dans ses récits, notamment ceux écrits à quatre mains avec son frère le journaliste Patrick Poivre d’Arvor et regroupés dans l'Odyssée des marins. Ses ouvrages personnels les plus connus sont Les petites Antilles de Prague, Le Voyage du fils (prix Renaudot des Lycéens), Alexandrie Bazar, Bug made in France, l'Amour à trois.
Sofia Branco
Sofia Branco(Portugal) est journaliste depuis 22 ans, couvrant notamment les questions de droits de l'Homme et d'égalité de genre. Elle travaille actuellement en tant que reporter pour l'agence de presse portugaise LUSA, et est aussi présidente du Conseil d'éthique du syndicat des journalistes portugais (elle était la présidente du conseil d'administration entre 2015 et mai 2021, et la deuxième femme à occuper ce rôle).
Elle est professeure adjointe en Éthique du journalisme à l'université publique ISCTE-IUL, et instructrice au Centre professionnel pour journalistes, Cenjor.
Elle est co-fondatrice d'une association à but non-lucratif pour une approche critique des médias. Elle est actuellement doctorante en sociologie/études de genre, et est titulaire d'un diplôme de journalisme, d'étude avancée en études des femmes et de l'islam, et d'un Master en droits de l'Homme et démocratisation.
Elle est l'autrice de deux livres : “As Mulheres e a Guerra Colonial” [Les femmes et la guerre coloniale] and “Cicatrizes de Mulher” [Cicatrices de femmes].
Photo©Luis_Barra