Né en 1989, Gil Delindro vit et travaille à Porto. Son œuvre est un questionnement autour des phénomènes naturels. Il part du son, combine les médias – son, cinéma, installations – et transcende les frontières entre le naturel et le technologique pour créer une œuvre singulière. Ainsi, les matières organiques, le bois, la terre, l’eau, les détritus interfèrent sur des objets technologiques dans ses installations, donnant vie à des espaces mouvants, sculptures autonomes réagissant aux interactions mises en place. Le son est un témoin de ces échanges. L’érosion, les processus géologiques, météorologiques sont rendus perceptibles. Les vibrations deviennent mouvements. L’invisible se révèle.

Artiste du lieu et du temps, Gil Delindro s’installe dans la nature et enregistre tous ces sons, certains imperceptibles, qui disent à la fois la fugacité et la permanence. Le désert du Sahara (TWOM, 2015), les forêts tropicales du Brésil (Resiliência, 2017), la Sibérie, la Russie (Permafrost, 2018), les villages ethniques du Vietnam (Blind Signal, 2019), le glacier du Rhône (La Becque, 2019) , les Volcans d’Auvergne (ArtistesenResidence, 2021), autant de lieux, de communautés isolées et de modèles géologiques et météorologiques extrêmes, dans lequel il a pris le temps de se fondre pour mieux les écouter.
Comme un éloge de la lenteur ses installations questionnent la capacité des humains à prêter attention aux phénomènes naturels ainsi qu’aux évolutions que le développement technologique entraine. Une pratique basée sur la recherche qui développe les liens entre l’écologie, la géologie, l’anthropologie et l’acoustique.
Sans revendiquer un message politique ou se positionner dans une posture accusatoire, Gil Delindro donne à penser ces relations complexes entre l’homme et la nature- entre perceptions et réflexions -, les évolutions engendrées par les technologies.

Le travail de Gil Delindro été exposé en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et en Asie, avec des prix / soutien d’institutions telles que VARC (Arts visuels pour les communautés rurales, Royaume-Uni), ENCAC (Réseau européen pour la création audiovisuelle contemporaine), EMARE (European Media Art ), EDIGMA Semibreve (prix d’art médiatique, PT), Fondation Gulbenkian (PT), Sénat de Berlin pour la Culture (DE), Goethe Institute (DE), Fondation STEIM (NL), Fondation Françoise Meier (La Becque, CH), EOFA ( Ambassade des artistes étrangers, CH), Rivoli (Théâtre municipal de Porto, PT), DGartes (Ministère portugais de la Culture, PT), entre autres. Il est le co-fondateur de « Rural Vivo », une association interdisciplinaire dédiée aux activités écologiques, éducatives et culturelles dans la réserve UNESCO de Gerês (nord du Portugal).

En 2016, il a été sélectionné par la plateforme SHAPE, commandé par des festivals de référence tels que MusikProtokoll (AU), Novas Frequências (BR), CynetArt (DE) Athens Digital Arts Fest (GR), ARS Eletronica (AU), Submerge festival (UK) , Semibreve(PT), Lisboa Soa(PT). Être évalué positivement dans la presse par Berlin Art Link (DE), ORF1 (AU), Musikworks (CA), NEURAL magazine (IT), The Quietus (UK), BoundBaw Science and Biodesign (JP).

Les expositions de référence incluent:  » Permafrost  » LAboral, Gijon; « BADaward – Biological Clocks of the Universe » – MU Art Center, Pays-Bas ; « A grain within this cloud of Dust » – Gallery im Turm, Berlin ; « A perennial earth » – Goethe Institute Vietnam ; « Harbour » – Living Art Lab, Amsterdam ; « To bough and to bend » Bridge Projects, Los Angeles ; « Fictional Forest » Triennal de Arquitectura, Lisboa.

Du 19 mars au 29 il expose au Centre d’art contemporain Le creux de l’enfer « The sound of an earthquake contained in a room ».

 

Gil Delindro©Deli Gleba