Née en 1979 sur l’île de Sal, au Cap-Vert, Marlene Monteiro Freitas étudie la danse à Bruxelles, à l’école P.A.R.T.S et à Lisbonne, à la Fondation Calouste Gulbenkian. Elle revient ensuite dans son pays natal et fonde la compagnie Compass.
Danseuse et chorégraphe, elle multiplie les collaborations, avec Emmanuelle Huynn, Loïc Touzé, Tânia Carvalho, Boris Charmatz….

Elle créé Jaguar (2015) ; d’ivoire et chair – les statues souffrent aussi (2014) ; Paradis – collection privée (2012-13); (M)imosa (2011), une co-création avec Trajal Harell, François Chaignaud et Cecilia Bengolea, Guintche (2010), A Seriedade do Animal (2009-10), Uns e Outros (2008), A Improbabilidade da Certeza (2006), Larvar (2006), Primeira Impressão (2005), des œuvres dont le dénominateur commun est l’ouverture, l’impureté et l’intensité.

Marlene Monteiro Freitas juxtapose les disciplines artistiques, partage des pratiques collectives et continue un travail de recherche. La culture carnavalesque de son île est une source d’inspiration. Le grotesque, les masques, les faux semblants et les excès traversent son œuvre. Elle aime se grimer et semer le trouble. Elle ne cesse de jouer sur l’étrangeté, avec son corps, avec son visage qu’elle transforme et transfigure avec une galerie de grimaces hallucinées.

En 2017, la Société des Auteurs Portuguais lui remet le prix de la meilleure chorégraphie pour Jaguar, et elle reçoit la même année une distinction du gouvernement du Cap Vert. Elle crée en 2018 Canine Jaunâtre 3 pour la Batsheva Dance Company, et reçoit la même année le Lion d’Argent Danse de La Biennale de Venise. Elle est artiste associée à O Espaço do Tempo (Montemor-O-Novo, PT) et Estúdios Victor Córdon (Lisbonne) et cofondatrice de P.OR.K., structure de production basée au Portugal.

Les huit spectacles présentés au Festival d’Automne à Paris dessinent un « portrait » multiforme de cette artiste inclassable.