Pongo, de son vrai nom Engracia Domingos da Silva, est née en 1992 à Luanda, en Angola. A huit ans, ses parents fuient la guerre, emmenant leurs enfants au Portugal, à Lisbonne. Pongo grandira dans la capitale portugaise, dans des conditions difficiles. La précarité, l’autoritarisme de son père, les discriminations, l’adolescence de Pongo est difficile, tellement qu’à 12 ans, elle tente de mettre fin à ses jours. En convalescence, elle découvre un groupe de musique de rue, Denon Squad, qui joue du kuduro, un mélange de break dance, de semba angolaise et d’électronique né à la fin des années 90. Après son rétablissement, elle commence à danser avec le groupe, à chanter du rap et prend le nom de PongoLove, en référence à une chanteuse angolaise atteinte de polio.

Elle rencontre ensuite le groupe Buraka Som Sistema. Elle se produit pour la première fois sur scène avec eux en 2008 dans la salle de concert Music Box à Lisbonne. La même année, alors qu’elle a à peine 15 ans, elle écrit et enregistre la chanson « Kalemba (Wegue Wegue) ». La chanson devient la bande originale des jeux Need for Speed: Shift et FIFA 10, et est largement diffusée sur YouTube, avec plus de dix millions de vues. Un succès dont elle ne touchera quasiment aucun bénéfice. Pour nourrir ses frères et sœurs, elle abandonne la musique et enchaine les petits boulots alimentaires. Un jour pourtant, alors qu’elle travaille en tant que femme de ménage, elle entend à la radio Wegue Wegue. C’est le déclic, elle décide de se battre et de reprendre sa carrière.
En 2018 elle sort son premier EP solo, Baia. En 2019, devenue Reine du kuduro, elle se produit pour la Fête de la musique au Palais de l’Elysée, et en juillet électrise le festival Europavox, où elle revient cette année. Elle poursuit ensuite une tournée dans toute l’Europe et sort en 2020 son premier album SAKIDILA et remporte le Music Moves Europe Talent Award.
Pongo, avec son énergie débordante et communicative, casse les barrières entre les genres musicaux. Zouk antillais, dance hall jamaïcain, afro beat, favela funk, rap, pop ou afro trap, son premier album entraine le kuduro dans de multiples directions.
A 30 ans, Pongo la guerrière a accompli son destin.