Le musicien brestois François Joncour et la photographe açorienne Sandra Rocha font sentir, en lumière et en sons, une vision du monde à travers des témoignages d’adolescents.

Sandra Rocha est née aux Açores. Après 16 ans à Lisbonne, elle vit à Paris depuis 2013. Depuis quelques années, elle développe un travail photographique à l’approche poétique où l’on retrouve des thématiques distinctes, histoire, mémoire, passage du temps et mythologie. Des thèmes habituellement sublimés par le rapport entre les corps et la nature. Fascinée par les quatre éléments, ses images offrent habituellement des univers d’eau, des paysages vides ou des faux paysages peuplés par des jeunes imberbes ou des animaux singuliers. Le travail interroge la notion d’absurdité, l’idée qu’il n’y a aucun sens dans le monde à part celui qu’on lui donne. Dénonçant un inconfort où, à première vue, on ne voit que beauté et harmonie, son œuvre porte sur le manque de sens, l’immoralité et l’injustice dans le monde.
Sandra privilégie le livre comme support de présentation de ses projets et elle a publié les monographies suivantes: Dérive des Baigneuses (Filigranes 2017); La Vie Immédiate, (LOCO 2017); Le Silence des Sirènes, (LOCO 2016); Anticyclone (Auto Edition, 2015), Há Metafísica Bastante em não Pensar em Nada (Mairie de Lisbonne, 2009). Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections publiques internationales, entre autres : Centre National d’Arts Plastiques (CNAP), Le Fonds municipal d’art contemporain (FMAC), Collection d’art de la région de la Cantabrie, Collection de la Principauté d’Andorre, Musée d’Art Contemporain de Santander, MAAT-, Novo Banco, à Lisbonne,  Arquipélago-Centro de Artes Contemporâneas  aux Açores

 

François Joncour, musicien et créateur sonore

Instrumentiste et créateur sonore, François Joncour a débuté son aventure musicale dans des groupes de pop qui lui ont donné un goût immodéré pour la scène et la mise en son.

C’est sous l’alias Poing qu’il a développé ses premières compositions en solitaire, publiées sous le label Karen Koltrane et aux Editions Cage. Entourés de ses synthétiseurs et de ses fidèles guitares à 4 ou 6 cordes, il s’aventure dans les contrées fascinantes des minimalistes américains, des compositeurs contemporains français et des pionniers technoïdes. Aussi, en bon adepte du « field recording », il n’hésite pas à se jeter corps et microphone dans les lieux urbains et ruraux (résidence artistique dans l’Ouest américain en 2019) afin d’en extraire des éclats sonores concrets à partir desquels s’élaborent ses compositions.

Ses récentes collaborations avec des plasticiens, scientifiques et danseurs le mènent aujourd’hui sur les chemins d’aventures sonores et expérimentations en tous genres.

 

Photo ©Sandra Rocha