Date(s)

24/04/2022 
01/05/2022

Lieu

30120 Le Vigan 
,

Thématiques

Infos pratiques

En France
Cinema Le Palace & salle municipale
Le Vigan

Au Portugal (dates à venir)
Arquipélago – Centro de Artes Contemporâneas
Ribeira Grande
Açores

Atelier de cinéma gratuit.
Projections: séances gratuites pour les participants de l’atelier de cinéma / pour le public extérieur : séances du matin gratuites, séance du dimanche soir au tarif habituel du cinéma.

Site web & Social media

Présentation

Un cycle de projections de films portugais et de films français, ouvertes au public, ainsi que deux ateliers de réalisation de courts métrages, destinés aux jeunes de l’enseignement secondaire, dans deux territoires ruraux, français et portugais, sur les questions liées de genre et d’écologie politique, à travers leurs inscriptions spécifiques dans les deux territoires en question.

Les projections et ateliers seront promus par des cinéastes professionnels français et portugais, qui travaillent sur ces questions dans les territoires concernés.

Les activités proposées se dérouleront durant les vacances de Pâques, dans les Cévennes, au Vigan, et aux Açores, à São Miguel en partenariat avec des structures locales.

Les séances de projections auront lieu respectivement au Palace, le cinéma du Vigan et à l’Arquipelago, centre d’art contemporain situé à São Miguel. Elles présenteront des films d’Elsa Brès et Alain Guiraudie pour les Cévennes, de Cláudia Varejão et Jorge Jacôme pour les Açores. Des réalisat.eur.rices du projet seront présent.e.s pour animer des débats suite aux projections et diriger les workshops de réalisation cinématographique. Nathalie Mansoux et Gaëlle Boucand les accompagneronT en tant que réalisatrices et productrices tout au long du projet.
Il s’agira de réfléchir à partir des pratiques et des connaissances spécifiques de chacun.e des participant.e.s aux traditions de résistance inscrites dans les territoires qu’ielles habitent. Nous nous concentrerons plus particulièrement sur la forêt, envisagée comme endroit qui accueille depuis le moyen-âge des formes de vie alternatives, et qui, en tant qu’écosystème particulier, permet des interactions singulières entre humain et non humain

Les artistes

Elsa Brès

Elsa Brès est née en 1985 et vit à Bréau, dans les Cévennes. Elle est diplômée du Fresnoy – studio national d’arts contemporains en 2017 et de l’école d’architecture de Paris-Belleville en 2012 – où elle a enseigné la théorie de l’architecture et du paysage. Ses films et installations s’attachent à des forces de résistance dans les paysages contemporains, et mêlent recherches, récits et expérimentations. Ses projets sont ancrés dans des temps longs et dans des territoires auxquels elle est liée, dans une démarche de plus en plus ouverte aux collaborations. Elle développe actuellement un nouveau film dans la région rurale française où elle vit, qui traite des sangliers comme alliés de lutte : Les Sanglières. Ses expositions et projections récentes incluent : FID Marseille (2020, 2016), transmediale (2021), Cincinnati Contemporary art center (2022), MO.CO Panacée (2021), Manifesta 13 (2021), CRAC Occitanie (2020), LOOP Barcelona (2017), 25FPS (2016), Palais de Tokyo (2017), Tënk (2021), Hong-Kong University (2021), Haus der Kulturen der Welt Anthropocene curriculum (2019). Ses films sont produits au sein du collectif de production Elinka films.

Alain Guiraudie

Fils aîné d’une famille d’agriculteurs aveyronnais, Alain Guiraudie se nourrit, adolescent, de culture populaire (BD, séries télévisées, films de genre). Le bac en poche, il s’inscrit à l’Université de Montpellier, où se développe surtout son goût pour le militantisme. Après avoir écrit plusieurs romans, jamais publiés, il réalise en 1990 un premier court-métrage, Les Héros sont immortels, bientôt suivi de Tout droit jusqu’au matin et La Force des choses.
C’est avec le moyen-métrage Du Soleil pour les gueux que la critique découvre avec ravissement le cinéma atypique d’Alain Guiraudie, quelque part entre le western moderne, le récit picaresque et le conte philosophique. Autre caractéristique de son univers, la volonté de représenter à l’écran la classe ouvrière, comme en témoigne Ce vieux rêve qui bouge, moyen-métrage lauréat du Prix Jean-Vigo, très remarqué à la Quinzaine des Réalisateurs – Jean-Luc Godard parle même à son propos du « meilleur film du Festival de Cannes ». Il passe ensuite au long, sans rien perdre de sa singularité. Pas de repos pour les braves en 2003, puis Voici venu le temps en 2005, sont ainsi de nouveaux fragments d’une utopie politique et sexuelle, avec comme terrain d’expérimentation un Sud-Ouest auquel Guiraudie est viscéralement attaché. Après Le Roi de l’évasion, il fait une nouvelle fois sensation à Cannes grâce à L’Inconnu du Lac, ode érotique et passionnelle qui suscite la polémique et lui permet de franchir un nouveau cap dans la représentation de la sexualité. Fidèle à la Croisette, il y présente son nouveau film Rester Vertical en Sélection officielle et continue d’explorer les thèmes qui lui sont chers.

 

Jorge Jácome

Jorge Jácome est né à Viana do Castelo (Portugal) en 1988 et a passé son enfance à Macao. Il a obtenu son diplôme de cinéma en 2010 à l’Escola Superior de Teatro e Cinema et a reçu en 2016 les félicitations du jury du Fresnoy – Studio national des Arts Contemporains. Son travail est basé sur un processus fortement intuitif et sensoriel qui donne lieu à des films constitués de dérives narratives, de relations inattendues et de rencontres insolites.
Ses courts métrages ont été présentés lors de festivals de cinéma au Portugal, en Espagne, en France, en Allemagne, en Slovénie, en Pologne et en Israël, et ont fait l’objet de rétrospectives au New Bedford Whaling Museum, au Palais de Tokyo, à la Maison Européenne de la Photographie, au CalArts – California Institute of the Arts ainsi qu’à l’Université de Georgetown.

Gaëlle Boucand

Artiste et cinéaste, la pratique de Gaëlle Boucand se concentre depuis dix ans sur la réalisation de documentaires au sein desquels les questions du portrait et du dispositif filmique tiennent une place centrale. Par la mise en scène du corps et de la parole dans des lieux précis, elle élargit le portrait à de plus vastes évocations. En 2010, son premier film, « Partis pour Croatan », sur une communauté de raveur, est exposé notamment au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris. Son deuxième film, « JJA » — premier volet d’une trilogie — dresse le portrait d’un exilé fiscal en Suisse. Il reçoit la mention du Grand Prix de la compétition française au FID Marseille 2012 ainsi que le Grand Prix expérimental au festival Coté Court de Pantin, et est également diffusé au sein de multiples institutions artistiques internationales (Kunsthalle Mannheim, Centre Georges Pompidou, MAST & MAMbo Bologna, Vilnius Contemporary Art Center, Palais de Tokyo, Kunstwerk Carlshütte, etc). Depuis 2014, elle enseigne aux Beaux-Arts de Toulouse. En 2015, elle termine « Changement de décor », deuxième volet de la trilogie initiée avec « JJA », présenté notamment aux États généraux du film documentaire de Lussas, et co-fonde la société Elinka Films, au sein de laquelle elle co-produit ses propres films et ceux d’autres artistes et cinéastes. En 2020, « J.A » — qui vient clore la trilogie — est en compétition au Cinéma du Réel et son dernier film, « Voin », portrait d’un homme à travers son retour en Bulgarie, reçoit le prix Alice Guy au FID Marseille.

 

Nathalie Mansoux

Nathalie Mansoux est auteure-réalisatrice de films. Elle a suivi des études d’ethnologie à Paris X – Nanterre et à l’I.S.C.T.E., à Lisbonne, où elle travaille depuis 2001. Elle a réalisé trois longs-métrages documentaires, Il Sogno Mio d’Amore (2018, coréalisé avec Miguel Moraes Cabral), Deportado (2012) et Via de Acesso (2008), ainsi qu’un moyen-métrage de fiction, Dom Fradique (2017). Ses films ont circulé et ont été primés dans des festivals internationaux, notamment au Cinéma du Réel, FidMarseille, FICCO (Mexique), DocLisboa et IndieLisboa (prix du meilleur long-métrage national pour Via de Acesso). À travers ses films, elle cherche à mettre en lumière, par l’anthropologie et la cinématographie, le vécu de ses personnages dans l’espace-temps transitoire pendant lequel un territoire, géographique et personnel, se transforme en un autre territoire, empreint d’autres valeurs, concrètes et symboliques. Parallèlement à son travail de réalisation, ancré dans le réel, elle s’est initiée à l’écriture fictionnelle et travaille comme formatrice d’ateliers d’écriture et de réalisation en France et au Portugal, notamment avec la Cinémathèque française et la Cinémathèque portugaise.

 

Photos : Stella 50.4N1.5E©Elsa Brès
Elsa Brès / Gaëlle Boucand / Jorge Jácome / Nathalie Mansoux

Images, photos