Date(s)

14/04/2022 

Lieu

86000, Poitiers 

Thématiques

Infos pratiques

Maison des Etudiants (Campus Universitaire de Poitiers)
1, rue Neuma Fechine Borges
86000, Poitiers

20h30 Concert

14 AVRIL 2022: Journée des étudiants de portugais: présentation d’expositions de travaux en lien avec la valorisation de la culture portugaise (architecture, street art, azulejo, arts plastiques, musique, gastronomie…) dans le cadre des Journées des Arts et de la Culture dans l’Enseignement Supérieur.

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Présentation

Concert de la rappeuse portugaise CAPICUA, à la Maison des Étudiants (Campus de Poitiers) : artiste reconnue tant pour son engagement militant et féministe que par son écriture ciselée et sa diversité d’inspirations musicales, cassant les clichés sur l’univers du rap portugais.

Capicua, sort son dernier album, Madrepérola, début 2020, moins d’un an après être devenue mère : cela se remarque, et pas seulement par l’image de la perle qui grandit au sein de l’huître. On entend Madrepérola et on se heurte au ventre qui a grossi avec ses vergetures et on sent la douleur qui accompagne l’accouchement « comme un œuf qui explose de l’intérieur », chante-t-elle dans Parto sem dor (Accouchement sans douleur) puis l’angoisse de la fille qui apprend à être mère. « J’ai déchiré la douleur et la peur comme du papier cadeau », annonce-t-elle dans Último mergulho. Mais il y a d’autres thèmes, comme les droits et l’émancipation des femmes, qui traversent toute l’œuvre de Capicua et qui sont également très présents dans ce disque : « Je fais de l’art à partir de la blessure, je crache sur le Patriarcat », chante-t-elle dans Madrepérola, une chanson qui évoque une série de personnalités qui l’ont inspirée, chacune à leur manière, comme la peintre Frida Kahlo et la jeune activiste Malala, ou bien Amália ou encore les joueuses de tennis Venus et Serena Williams. « Le hip-hop que je veux pour le futur ne sera pas conservateur, ni sexiste, ni stupide », proclame-t-elle dans Passiflora.

 

L’artiste
Capicua

Originaire de Porto, Ana Matos Fernandes de son vrai nom, tombe dans le rap à l’adolescence, pendant les années 1990 et commence les collaborations à partir de 2004. En parallèle, elle étudie la sociologie à Lisbonne et obtient un doctorat en géographie humaine à Barcelone. Elle sort son premier album Capicua en 2012. Bien accueilli par la critique, cet album révèle la diversité du hip-hop et la plume accrocheuse de l’artiste. De ces 14 titres, se distingue notamment le très beau Casa do Campo, basé sur un sample d’Elis Regina. L’austérité qui sévit au Portugal sert aussi de source d’inspiration à la rappeuse de Porto, avec notamment Medo do Medo, portrait de la peur qui s’installe en cette période de difficultés économiques. Le titre Os Heróis, présente l’autre versant de la crise en appelant à lutte et à la recherche d’alternatives. En mars 2014, Capicua redonne de la voix avec son deuxième album Sereia Louca. Ce nouvel opus offre aussi des collaborations étonnantes, comme avec la fadiste Gisela João sur Soldadinho et en compagnie de la chanteuse angolaise Aline Frazão sur le morceau Lupa. En 2020, sort l’album Madepérola. Capicua continue son exploration de la multiplicité du hip-hop et s’impose un peu plus comme l’une de ses ambassadrices sur la scène portugaise.

 

Photo Capicua – Andre Tentugal

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