Infos pratiques
CRAC Alsace
18 rue du Château
68130 Altkirch
Entrée libre
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Présentation
Cette première exposition personnelle de Pedro Barateiro en France est conçue et réalisée en collaboration avec la Casa da Cerca (Almada) qui en a présenté une première itération au Portugal à l’automne 2020.
Ce projet fait également suite à la participation de Pedro Barateiro à deux expositions collectives au CRAC Alsace (en 2014 et en 2018).
Pedro Barateiro crée et s’approprie des images, des matériaux et des références pour générer un autre langage. L’artiste remet en question la pensée dualiste occidentale que la science et son discours ont tenté d’imposer à l’échelle mondiale, en utilisant un système financier au sein duquel la production de capital est un facteur de destruction de notre écosystème et de notre capacité à l’habiter.
L’artiste tente de penser et d’expérimenter de nouvelles façons de décoloniser et de déprogrammer notre imaginaire, afin de produire des modes de création alternatifs.
Le point de départ de l’exposition est la vidéo «Mon corps, ce papier, ce feu» (2020) produite à cette occasion. Basée sur un texte et une performance éponyme, cette pièce revient sur les archives télé de la manifestation contre la hausse des frais de scolarité dans les universités publiques portugaises, le 24 novembre 1994. Cette manifestation, l’une des plus violentes depuis la fin du régime fasciste, a laissé une marque indélébile sur une génération qui, dès son lendemain, est appelée la «geração à rasca» (génération à la traîne).
Le film s’appuie sur cet événement pour explorer aussi bien l’essor des festivals d’été dans les années 90 que celui des moyens de contrôle de nos corps tels que les médicaments utilisés pour traiter l’anxiété et la dépression, symptômes de l’abstraction croissante d’une population exposée au néolibéralisme sauvage. «Mon corps, ce papier, ce feu» articule un corpus d’œuvres dont certaines sont produites spécifiquement.
Vernissage le dimanche 6 mars de 12h à 18h, en présence de l’artiste.
Photo : Pedro Barateiro, Monologue for a Monster (2021). Film still. Courtesy de l’artiste